Neige, sécheresse, inondations, tempête etc… Depuis toujours nous nous sommes heurté aux caprices de la nature en prenant grand soin de ne pas la contrarier, en respectant quelques règles élémentaires que les anciens nous ont transmis comme des évidences à ne surtout pas oublier. Mais si le bon sens nous a permis de protéger nos populations, c’était sans compter sur le possible manque de lucidité de la part de nos élus et de l’ensemble des ordonnateurs. La frénésie immobilière qui s’empara des élus de la petite commune balnéaire vendéenne de la Faute-sur-mer, les poussa à construire de nombreuses maisons sur des terrains exposées à des risques de submersion marine. Le 28 Février 2010, 29 personnes trouverons la mort dans ces maisons. Il faudra attendre quatre longues années pour que la justice montre du doigt les responsables.
Quatre ans de prison dont trois ferme et 30 000 euros d’amende ont été requis par le procureur à l’encontre de René Marratier, maire de la commune qui comparaissait pour «homicides involontaires». Le procureur a aussi requis trois ans de prison dont deux ferme et 50 000 euros d’amende, à l’encontre de l’ancienne première adjointe en charge de l’urbanisme.
A un tout autre niveau, le Sud de la France à subit ces dernières semaines de brèves et intenses précipitations, très au-dessus de la normale. Quatre épisodes de fortes intensités se sont succédé en quelques semaines. Les départements du Gard, de l’Hérault et du Var ont été plus particulièrement touchés et meme si scientifiques et politique s’affrontent autour de ce côté exceptionnel afin de mettre des mots pouvant expliquer l’ampleur de ces phénomènes, de nombreuses familles, de nombreux commerçants, particuliers, artisans et agriculteurs ont aujourd’hui tout perdu. Ils se retrouvent totalement démunis devant cette perte financière et sentimentale que nul ne pourra réellement chiffrer. Alors que devons-nous faire ? Adopter un principe de précaution qui sera bafoué dès la venue du premier profit réalisable. Laisser tout un chacun libre de faire ce qu’il veut après avoir pris connaissance des risques ? Ce serait bien là l’avènement d’une société chaotique. Non, il serait peut-être plus judicieux de suivre tout simplement les recommandations mises en place par les programmes d’actions et de prévention des inondations (PAPI), car la volonté des pouvoirs publics, d’améliorer la qualité, la cohérence et la vitesse de réalisation des actions de prévention, est aujourd’hui réelle. Tout comme le renforcement de la mise en oeuvre d’une politique de prévention des risques naturels sur le territoire. Nous avons donc plus d’outils. Et les crédit alloués au fond de prévention des risques naturels majeurs (FPRNM) sont de plus en plus importants.
Sur notre commune, les inondations de novembre 2011 ont occasionné plus de 107 350 € de travaux de réparation. Ces travaux ont été réalisés par la S.A.R.L Travaux Publics Catalans.
Et nous continuons à vouloir construire sur « des secteurs soumis à risque d’inondation ». C’est en ses termes, que le bureau de l’urbanisme, du foncier et des installations classées à la Préfecture des P.O. décrivait la zone d’implantation de notre future « salle polyvalente à caractère intercommunal ». Nous sommes donc en droit, de nous poser certaines questions concernant la sécurité ainsi que les dépenses budgétaires de notre commune. Ce n’est pas qu’une salle polyvalente n’est pas intéressante, bien au contraire. Vivement qu’elle sorte de terre mais, à l’abri de tout événement meme exceptionnel.