Notre histoire : Le bateau à vapeur desservant Oran fait escale à Port Vendres.

À partir du 1 janvier 1854, les bateaux à vapeur desservant Oran pourront faire escale à Port-Vendres, c’est une excellente nouvelle pour tous les acteurs économiques de la région et pour tous les voyageurs qui apprécieront quelques heures de navigation en moins.

Depuis le décret du 19 septembre 1848 qui lance le projet de colonisation civile agricole en Algérie, les échanges entre les deux pays ne cessent d’augmenter. Si d’octobre 1848 à janvier 1849, ce sont 15 000 parisiens qui partent, dont certains par obligation comme déportés politiques, aujourd’hui des français de toutes les régions demandent à émigrer, touchés par la crise économique, espérant fuir un monde industriel où ils ne trouvent plus leur place. Ils partent dans l’espoir d’une vie meilleure.

La propagande gouvernementale encourage nos concitoyens à choisir l’Algérie plutôt que les Amériques.. Trois jours sont nécessaires pour rejoindre Alger au départ de Paris, le pays possède de nombreux atouts, un climat doux, des terres fertiles, tout est à y construire.

L’Algérie est devenue française le 12 novembre 1848, le citoyen attaché à sa nationalité n’a pas à en changer.

Un attrait plus secret, dont on parle moins en public, « les femmes ». Les peintures de certains peintres orientalistes font rêver, dociles d’une beauté rare, il n’en faut pas plus pour que certain se voit déjà avant de partir « Maître d’un harem, vivant comme un pacha »

Pourquoi résister à toutes ces douceurs qui portent aussi les noms charmants de « Loukoum, cornes de gazelle, chapeaux aux amandes »

Pour finir un peu de nostalgie en chanson : extrait du pays qui n’existe plus Jean Pax Mefret

One Thought to “Notre histoire : Le bateau à vapeur desservant Oran fait escale à Port Vendres.”

  1. Marcelle

    Merci. Je viens de réécouter cette chanson sur votre blog.Née à Tlemcen j’ai perdu moi aussi mon paradis.Certaines habitantes vont pleurer , mais c’est un beau souvenir, nous étions jeunes la France s’était la découverte.Comme nos ancêtres nous avons espéré un monde meilleur. Pour ma famille ce fut un quai de gare à Paris et une toute petite chambre d’hôtel ou nous nous sommes entassés à 6, heureusement que mon père avait un métier! Quelques années plus tard, nous pensons toujours à notre village, à nos amis, j’en ai retrouvé beaucoup sur internet, d’autres ont disparus mais tant que la vie sera là, nous penserons à notre paradis perdu
    Marcelle

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