Le 3 mai, les jeux floraux sont toulousains

En 1323, sept troubadours toulousains se réunirent pour lancer les premiers jeux floraux afin que perdure le lyrisme courtois. La « Compagnie du Gai Savoir », fut ainsi créée. Une compagnie qui sera dotée en 1694 par Louis XIV, du statut d’Académie. Elle est aujourd’hui la plus ancienne société savante d’Europe.

Héritière d’une tradition d’excellence depuis près de sept siècles, elle entend promouvoir la poésie sous toutes ses formes. C’est ainsi que chaque troisième jour du mois de mai, l’Académie des Jeux floraux reconnue d’utilité publique depuis 1923, remet des « Fleurs » aux lauréats des différents concours qu’elle organise.

La première fleur fut une violette d’or, à laquelle s’ajouta l’églantine pour le concours de l’éloquence, viennent ensuite le souci, puis l’œillet.

Dès 1694, Louis XIV décida que les 4 fleurs majeures attribuées seront : Une Amarante d’or, une violette, un souci d’argent, et une églantine qui récompensera désormais une œuvre en prose, « …afin d’exciter l’étude de l’éloquence. »

En 1739, les hymnes à la Vierge sont récompensés par un nouveau venu : le lys d’argent. Puis en 1747, l’églantine devint d’or.

C’est en 1819 que Victor Hugo alors âgé de 17 ans reçoit le lys d’or.

Madame Marie Dolors Fores Sedo, de Reus obtient en 2016 un narcisse d’argent pour son poème : « Potser si que era grisa la mar »

Image à la une :

Les fleurs décernées en 2017, seront : La violette, le souci, l’églantine, le lys, la primevère (1846*), l’œillet,
l’immortelle (1872*), le narcisse, le laurier de vermeil (1922*) le liseron d’or (1989*)
(* date de la création du Prix, extraits du site de l’Académie des jeux floraux)

En 1935 Jean Narach à Perpignan, obtenait une primevère pour son poème «  El roure »

Un roure estén sobre d’un prat,
En vorada de la ribera,
Una ufanosa cabellera
Espantosa de majestat.
Que n’es d’ampla la seva soca !
Qu’és profunda la seva arrel !
El cimal és tan prop del cel
Que, de baix, nos sembla qu’el toca

*
Un chêne étend sur un pré
En bordure de la rivière
Une opulente chevelure
Effrayante de majesté
Qu’il est large son tronc !
Comme sa racine est profonde !
La cime est si près du Ciel
Que, d’en bas, il nous semble qu’elle le touche.

La poésie et l’art lyrique catalan, c’est aussi cela …

 

 

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