De E. Macadam
Je lis avec grand intérêt tous vos articles, car je dois reconnaître avoir du temps libre en ce moment. J’avoue aussi être souvent devant les chaînes d’actualités comme tout un chacun, je l’imagine. J’ai comme l’impression que nous sommes les témoins d’une situation historique. Je ne parle pas de cette crise sanitaire que nous vivons actuellement, qui à mon avis changera durablement nos relations avec l’autre, avec le monde qui nous entoure. J’espère seulement que cela sera positif. Non, je parle du rapport qu’il peut y avoir dans notre société, entre les classes sociales.
Tous les médias s’évertuent à nous expliquer pourquoi les personnes susceptibles d’avoir des symptômes du covid 19 ne sont pas automatiquement dépistées, alors que le faible nombre de décès allemand pourrait être en corrélation avec leurs dépistages massifs ; et d’un autre côté, les personnages publics, stars, hommes politiques ou pimbêches du net pullulent pour nous informer qu’elles ont été dépistées positif ou négatif et que tout va bien pour elles. Quelques-unes d’entre elles poussant le vice à nous recommander de rester chez nous !
Ce coronavirus nous jette à la figure les inégalités encrées au plus profond de notre conscience collective. Nous n’avons plus de pistons pour rester à l’arrière du front pendant que le petit peuple servira de cher à canon. Non, nous faisons partie de ceux qui ont des droits, ou des autres, qui seront avertis seulement quand une forte fièvre et une ventilation saccadée les pousseront la peur aux tripes, vers le terminus hospitalier.
Nous ne sommes pas là dans une guéguerre entre pro-liberals et écologistes comme on veut bien le prétendre. Cela fait aussi partie du décor, avec ces Ayatollahs du vivant, bobos des beaux quartiers qui vous expliquent l’importance de protéger la forêt Amazonienne et le peu d’importance de l’impact de leur 4 × 4 baroudeurs sur la nature. Ils se reconnaîtront. Cette bataille n’est là que pour la prise du pouvoir. La bourgeoisie parisienne faisant la révolution dans l’espoir de s’octroyer les privilèges de la noblesse.
Nous sommes ici devant le résultat de plusieurs décennies de tests économico-sociaux. Peut-on trouver un seul pays, gouvernement, doctrine, courant de penser ou encore régime politique qui aurait fait ses preuves ? Un seul qui dans l’histoire aurait passé avec succès son examen de conscience avec option : solidarité, égalité. Aucun ! aucun de ces paradigmes n’a eu à ce jour de résultat probant pour pouvoir prétendre : « ca y est, c’est cela que l’Humain recherche et façonne depuis des siècles. Nous y sommes enfin arrivés ». Et pour cause, ce n’est pas faute de chercher. C’est seulement, que nous n’avons pas tous le même objectif. Cela ne choque personne quand un ouvrier peine à poser de la nourriture sur la table en fin de mois, alors qu’une star du ballon rond ou des box-office gagne en un mois ce que le premier ne gagnera jamais en une vie. Si ce Covid 19 n’était qu’une sentence Divine pour notre irresponsabilité et notre manque de respect pour la Vie. Que les croyants y pensent une minute.
Aujourd’hui, on nous montre sur tous les écrans ceux qui peuvent se faire dépister en nous conseillant de ne pas appeler les numéros d’urgences. En nous implorant de ne pas aller à l’hôpital tant que les choses ne sont pas sérieuses ! N’est-ce pas sérieux d’avoir des doutes ? Je comprends les soignants et je les salue pour leur dévotion tant professionnelle qu’humaine, quand ils craignent de devoir choisir entre celui qui devra vivre ou mourir. Je tiens à les rassurer en leur disant que ce choix, la société que nous avons créé l’a fait déjà depuis longtemps. Ils n’ont pas à s’en vouloir, ce n’est juste que le reflet de notre incurie et de notre soumission au matériel, au libéralisme, à l’argent. Le prix de la vie a déjâ été établi depuis longtemps, arrêtons de nous mentir !
Il y a aussi les poissons pilotes. Ceux qui réussissent à profiter du courant pour ramasser les miettes, ou tracer leur chemin s’en être indisposés. Car ils font partie du jeu. Ils suivent les règles, attendent leur tour. Une belle démonstration nous a été encore une fois donné le 15 mars, quand 3 français sur 10 seulement, ont été votés.
Pour Laroque des Albères, une réélection du maire avec 536 voix (2,7 électeurs sur 10, 24 % des habitants) – Pour Saint Genis, une élection de la première adjointe avec 684 voix (3 électeurs sur 10, 24 % des habitants) – Pour Villelongue, une réélection du maire avec 580 voix ( 4 électeurs sur 10, 34 % des habitants). Un leurre démocratique qui trouble notre discernement. Moins d’un quart de la population choisi celui ou celle qui décidera pour nous tous, le menton bien haut, en nous rappelant que s’il ont eu la bonté de nous rendre service, il ne faudra pas l’oublier. Combien sont inquietés, quand ils font un écart ? Combien de temps aura-t-il fallu pour juger des Balkany ? Combien ne seront jamais inquiétés ? Les loups ne se mangent pas entre eux. Ils se partagent le magot et font le necessaire pour qu’il soit toujours plus gros.
Coluche l’avait dit en de simples mots.
« Si voter changeait quelque chose, il y a longtemps que ça serait interdit ». « Ou encore « Pourquoi des mecs élus par nous pour faire ce qu’on veut, au lendemain des élections, font ce qu’ils veulent ?«
Et où sont-ils tous ces élus, quand la France à besoins d’eux, pour ramasser nos fruits et légumes, pour conduire nos camions de transport, pour visiter les personnes seules, aller faire leurs courses, rassurer la population et essayer de se faire pardonner pour tant d’années de mauvaise gestion à pousser au fond du trou les secteurs, médical et agricole. Là, ils donnent l’exemple en restant confiné chez eux. Mais ne vous inquiétez pas, ils applaudissent tous les soirs à 20h00. Espérons qu’ils ne les oublient pas après la crise, comme ont été oubliés les policiers.
Ce n’est pas à la nature qu’il faudra rendre des comptes, après. Si nous souhaitons sincèrement construire une nouvelle société, plus humaine, plus respectueuse de son environnement quand la page de cette triste épreuve sera tournée, ce sera au peuple. C’est vers lui qu’il faudra se tourner pour écouter enfin ses besoins, ses envies, ses expériences et ces projets.
Nous pourrons alors briller à nouveau comme jadis pour notre sagesse, pour notre clarté et notre tolérance.
Prenez soin de vous, prenez des nouvelles de vos voisins de votre famille et de tous ceux qui ont écris l’histoire à chaque fois que nos dirigeants se sont sentis désarmés, le peuple français.
E. Macadam
Béotien, naïf, pessimiste, ou optimiste bien informé ?? Demain, après une période pour certains de remise en question (voir les déclarations de Jupiter et ses acolytes qui semblent découvrir le monde réel) cela va reprendre comme maintenant. Sans faire de la politique, il est certains que la finance va reprendre le dessus. Reprenez le cours de l’histoire et des différentes crise, et concluez ! Mais le rêve est permis. C’est mon cas depuis toujours. Les plus indispensables sont les ripeurs, les aides-soignants, ou les footballeurs ? Qui gagne le plus ?
Il y a une tendence à sauver l’économie plutôt que les vies humaines! Un vaccin contre les connards au pouvoir, c’est possible?!
Une vision très juste de la réalité Macadam. La seule chose positive que nous retirerons après le Covid19 sera, je pense ou plutôt je l’espère : plus de Solidarité, plus de contacts humains, sincères sinon nous n’aurons rien compris. Du côté des élites et des élus, il est clair que pour eux cela va changer beaucoup. Le pays ne se remettra pas d’une telle situation s’ils ne comprennent pas enfin que l’important, l’essentiel est le bien commun, notre cadre de vie, qu’il soit embelli, sécurisé et comme le disait Monsieur Counord : revoir notre sens des priorités, pour nos enfants, pour le bien-être et pour notre planête. N’attendons nous pas l’Ere du Verseau ? L’Ere de l’élévation humaine, la prise de concience.
Prions pour qu’une nouvelle société naisse de nos erreurs, que l’humanité ouvre enfin les yeux et revienne à l’essentiel.
Il en sera fini des projets gigantesques pour le bon plaisir d’égocentriques. L’argent va devenir une denrée rare pour nos petites communes. Dépenser à tort, ou le jeter par les fenêtres sera un crime de lèse-majesté, comme cela aurait toujours dû l’être.
A bon entendeur…
Bonjour Sylvia, je suis un peu dècus que vous n’ayez retenu de mon texte que la partie des élections dont je me moque totalement. Si nous élisions en france de bonnes personnes, compétentes et altruistes nous le serions depuis longtemps et ceci est la raison du grand nombre d’abstention et de bulletins blancs habituekls. Je ne peux donc que vous conseiller de relire mon texte avent de vous faire une opinion. En vous remerçiant.
Peu importe le résultat de ces élections, elles sont derrière nous, pour beaucoup elles n’ont plus vraiment d’importance pour la quasi totalité des français l’avenir est brouillé. La visibilité réduite. L’avenir incertain. Restons si possible lucides A la limite si les élections étaient reportées d’une année cela n’en serait que mieux, Nous aurons besoin de toute notre énergie pour sortir de la crise.Dans l’immédiat prenez soin de vous.