Pollution lumineuse

Pollution lumineuse de longville.

A tous les génisiens qui se félicitent de voir à nouveau le clocher de l’église illuminé, je voudrais faire part de ma déception.
En effet, dans une logique d’économie d’énergie et de protection de l’environnement, il serait temps de repenser l’utilisation de l’éclairage public. Zone commerciale éclairée toute la nuit, illuminations de Noël qui commencent en novembre et durent tout le mois de janvier, c’est assez !
Dès 2012, la commune voisine de Laroque des Albères s’est engagée à pratiquer l’extinction partielle de l’éclairage public, dans un but d’économie énergétique. Une bonne idée que nous aurions pu reprendre à notre compte… en commençant par l’extinction du clocher, esthétique, certes, mais inutile et coûteuse. Et pas si anodine que ça en matière de protection de l’environnement.
Dès 1940, des astronomes déploraient la présence d’un halo lumineux gênant l’observation des étoiles. Mais ce n’est que dans les années 1980 que l’idée de pollution lumineuse a été introduite. Il s’agit d’une réelle pollution, générant des effets dévastateurs sur la faune, la flore, et par ricochet, sur la santé humaine.
Le sur-éclairage est la première cause de disparition d’insectes nocturnes et pollinisateurs. La chaîne alimentaire est perturbée. Certaines espèces d’oiseaux diurnes, comme les étourneaux sansonnets, normalement calmes et silencieux la nuit, développent une activité nocturne anormale. Un nombre croissant d’entre eux devient sédentaires, abandonnant leurs migrations au détriment d’autres espèces à qui ils ravissent la niche écologique. Les conséquences sur la flore ne sont pas moins importantes : photosynthèse déréglée, éclairage artificiel retardant la chute des feuilles et affaiblissant fortement les arbres…
Savez-vous que pour lutter contre ce phénomène de pollution, il existe aujourd’hui en France deux réserves internationales de ciel étoilé (RICE), une au Pic du Midi, dans les hautes Pyrénées, et l’autre à Rocbaron, dans le Var ?
Dans ces réserves, les communes se sont engagées à respecter un document prescriptif sur l’éclairage, leur permettant d’agir sur les aspects techniques et sur les usages de la lumière (élimination du flux émis au-dessus de l’horizon, adaptation des horaires et niveaux d’éclairement, économies d’énergie et respect de l’environnement nocturne). Pourquoi ne pas les imiter sans attendre d’être classé « RICE », puisque c’est bon pour la nature, pour nous et pour notre porte-monnaie ? Parce que l’éclairage du clocher, qui le paie à votre avis ?…
Fredo

One Thought to “Pollution lumineuse”

  1. Sylvia

    En accord avec votre réflexion, en effet à part quelques automobilistes qui utilisent la rocade la nuit, cet éclairage n’a vraiment aucun intérêt.
    Si notre commune avait une démarche touristique agressive, nous pourrions admettre cette dépense, ce n’est pas le cas puisque nous allons dès la fin du printemps fermé le cloître le dimanche.
    De plus cet éclairage jaune, digne des années 50 prouve à quel point le maire a su s’adapter aux nouvelles technologies ! Je ne parle pas seulement de l’éclairage, mais aussi de tout l’environnement culturel de notre village.
    Quand on pense que la mairie est incapable de nous fournir les dossiers que nous demandons sur un support informatique, chez nous on pratique toujours la photocopie . Pour vous faire bondir nous dépensons plus de 15000€ de frais de téléphonie par an, en moyenne les communes de notre importance avec un contrat comme n’importe lequel d’entre nous, pris auprès d’un opérateur spécialisé débourse entre 5000€ et 8000€.
    CQFD
    Sylvia Mion

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