Ose…
L’arbre frémit, le ciel se tend
Le rythme nait du mouvement
Le ciel est plein de feu qui brule
Et plus j’avance, plus je recule
Nous gravons tous nos souvenirs
Dans des objets sans avenir
Remplis de désirs et d’absence
Nous oublions notre ignorance
L’infini où le mystère repose
Nous semble parfois près de nous
Et pourtant personne n’ose
Lever le voile qui nous noue.
Adieux
Un bourgeon éternue
La nature s’éclate
Le printemps ingénu
A pris toute la place
Le gel fait ses adieux
A l’hiver trop frileux
Une vague de douceur
Glisse dans ton regard
Alors j’en oublie l’heure
Et je rentre en retard !
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Là…
Etre né de l’amour
Ou de l’indifférence
Etre né dans le bruit
Ou bien dans le silence
Etre né au grand jour
Ou au creux de la nuit
Qu’elle importance…
Puisque tu es là
Car sans toi ma vie
Ne serait que blessures
Jamais cicatrisée
Une plaie qui suppure
Mes mots ne seraient rien
Que des peaux de chagrin.
Pitié
Ils pleurent sans un bruit
Ils meurent sans un cri
Ne savent plus prier
Leurs yeux sont immenses
Ils voient déjà plus loin
Où la désespérance
A noyé leur chagrin
Leur route est courte et dure
Ils ne peuvent crier
Ils meurent sans parler
Ils meurent sans rien dire
Ils voudraient tant aimer
Mais ils doivent partir
Sans déranger personne
La vie les abandonne
Ces enfants oubliés
Au seuil d’éternité
Toi, tu manges ta soupe
Sans le moindre regret
Je crois bien que tu loupes
Le sens du mot “pitié”.
Arlette Février-Muzard.
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Petits poèmes…
