Le saule ploie au-dessus du calme bassin
Contemplant les poissons aux nuances rubis
L’oiseau descend des cieux oubliant son chagrin
En pensant qu’il faudra recommencer son nid.
Le fleur s’ouvre et s’éclate semblable à un joyau
Elle arrache aux nuées de fines perles d’eau
Offrant à la lumière l’évanescente armure
De son cœur entrouvert, de son bouton si pur.
Dans la terre sanguine de mon jardin en fleurs
J’enfonce mes racines et je deviens douceur
Il me semble marcher sur la cime des branches
Tant mon pied est léger et mon âme pervenche.
Sous un carré de ciel au fil de mes chimères
J’ai vu le printemps naitre de l’hiver.
Arlette Février-Muzard