Etat des lieux

Nous aurions pu penser que l’instauration d’une dose de proportionnelle aux élections municipales allait pouvoir permettre, pendant la mandature, un débat authentique entre une majorité absolue dans les sièges et une opposition à laquelle la nouvelle législation ouvre droit de disposer de quelques moyens.

Nous aurions pu penser qu’allait cesser la pratique politicienne qui a souvent transformé le débat espéré en une pantomime ou l’opposition n’a le choix qu’entre le mutisme et le harcèlement, le premier étant jugé par les électeurs comme de l’indifférence et le second comme de l’obstruction.

Nous aurions pu penser que l’ouverture à l’opposition dans les commissions de travail, autorisant le pluralisme d’idées et constituant un véritable outil démocratique allait mettre fin à la féodalité d’un maire.

Nous aurions pu penser qu’au sortir des urnes, avec un résultat électoral minoritaire à 47,26% des votants (32,77% des inscrits), le maire infléchirait sa gestion vers une ouverture propre à éliminer les dégâts qu’un déséquilibre excessif, entre les moyens et les pouvoirs de la majorité d’une part, de l’opposition d’autre part, peut créer.
On aurait pu penser que le message du maire en recevant sa nouvelle écharpe, « Et maintenant, au travail, tous ensemble » était porteur d’espoir démocratique.

Au terme des deux premières séances du Conseil Municipal, il nous faut perdre l’illusion de nos espérances et constater « que le naturel revient toujours au galop ». Nous retombons dans les travers d’une pantomime politique orchestrée par une stratégie du doigt instinctivement levé contre des propositions d’un groupe de quantité négligeable et qui ne représente que pouvoir de nuisance.

Nous allons réagir.
Inlassablement nous serons porteurs des propositions qui nous ont permis d’obtenir la confiance de près de la moitié des habitants du village et nous utiliserons notre contre-pouvoir quand la majorité aura la tentation de mener une politique portant atteinte à nos droits et libertés. Pour cela nous utiliserons les droits de l’opposition, véritables moyens de rééquilibrage à notre disposition pour exercer une opposition forte permettant un regard et un contrôle bénéfiques à notre village.