Dans la revue de la société agricole de Toulouse d’avril 1932, on signale dans la basse vallée du Tech et dans les fossés de Saint Genis une espèce végétale qui tente de se répandre sur toute la région : c’est le Bromus Schraderie Kunth , originaire d’Amérique du Nord et plus particulièrement des bords élevés et arides des rivières Clarke et Lewis .
Le brome est une espèce de plante de la famille des herbes douces, appelé suivant sa variété : Folle avoine, Pampas Trespe, Cabadilla. Haute de 70 cm à 1.50 m, cette plante étouffante nettoie parfaitement le champ où elle est cultivée. Les indiens du Canada utilisaient en décoction sa racine pour ses vertus purgatives. Dans diverses contrées sa paille couvre les toits. Les pauvres mêlaient autrefois ses grains aux autres céréales pour en faire un mauvais pain.
Après six ans d’étude Alphonse Lavallée nous livre en 1864 le résultat de ses études sur cette plante fourragère prometteuse et presque inconnue en France.
Graminée vivace, très rustique, elle peut donner 4 à 5 coupes par an d’un excellent fourrage apprécié par les vaches laitières. La première coupe a lieu en général en milieu mars. Séché, le brome produit un excellent foin, cultivé pour sa semence son rendement est supérieur à celui de l’avoine. Les cochons qui mangent ce fourrage s’engraissent rapidement.
Mais ce qui différencie le Bromus Schraderie Kunth des autres herbes fourragères c’est le résultat que l’on obtient lorsqu’il est consommé par les vaches laitières. La quantité de lait produit s’élève presque immédiatement de 10 % et se maintient stable tant que l’animal consomme l’herbe. La densité du lait est plus grande, la quantité de crème augmente, enfin le beurre issu de ce lait est beaucoup plus ferme, supporte mieux la chaleur et à un goût plus fin.
Herbe de pampas le brome nous invite tout naturellement à écouter la musique du film « le bon la brute et du truand »exécuté pour notre plus grand plaisir à l’harmonica par le Mundharmonika-quartett
https://www.youtube.com/watch?v=9HL6c8JIRzY